Nezha S. 13/05/2014

Tout étudiant ne mérite t-il pas une bourse ?

tags :

18 ans : la majorité, le bac, le liberté, la maturité, mais aussi les études supérieures, l'autonomie, les responsabilités... Quoi rêver de mieux ?! En réalité, l'entrée dans la vie d'étudiant(e), ce n'est pas si évident.

Certains la vivent dans le doux cocon familial et d’autres plus ou moins bien dans leur 9m2 avec cuisine et douche/wc en commun. Là n’est pas le sujet, j’écris pour exprimer un certain paradoxe, je dirais même une injustice émanant d’un statut qui devrait pourtant être mené aux petits soins par l’État : le fameux statut d’étudiant ! Étudiant rime souvent avec indépendance, autonomie, logement, frais d’inscription, dépenses de vie quotidienne. Et on entend souvent crier, j’ai pas d’ARGENT. Pour y remédier, nous avons la chance d’avoir un système de bourse attribuée selon des critères précis  : les revenus du foyer fiscal, le nombre d’enfants à charge fiscale de la famille et l’éloignement du lieu d’études. Seulement, malgré ce système des étudiants sont en totale galère. Ce système ne serait-il pas défaillant ou injuste ? Moi je réponds : OUI.

Un droit qui me facilite la vie…

Je vais illustrer mes propos par des situations réelles en commençant par ma situation d’étudiante ! Je suis boursière donc j’entre dans les critères d’attribution. Échelon 2 : pas de frais d’inscription à payer et 249 euros par mois. Je vis chez mes parents. Cette bourse me permet d’être très autonome. Grâce à cette bourse je peux répondre à mes besoins (livres, fournitures…) sans solliciter l’aide de mes parents ni en étant contraint de travailler en parallèle de mes études. C’est donc un droit qui me facilite bien la vie.

… mais pas accessible à tous

Mon amie Marie n’a pas de bourse. Pourquoi ? Car ses deux parents travaillent et gagnent un salaire plutôt raisonnable qui empêchent Marie d’y avoir droit. Pour payer son loyer et subvenir à ses besoins, elle doit travailler en parallèle de ses études. Ses parents ne l’aident pas tellement et la laissent se débrouiller. Mais elle aimerait bien, comme elle me le dit si souvent après les cours, « rentrer chez elle regarder un film et boire un chocolat chaud ». Mais NON après les cours elle va au MacDo de 19h à 00h pour travailler et pouvoir vivre, payer ses études et son loyer. Ceci dure depuis trois ans et durera jusqu’à la fin de ses études.

Autre exemple, j’ai rencontrée dans un train, un jeune homme déprimé de 22 ans, ambitieux et motivé à faire des études mais qui n’avait pas droit à la bourse et dont les parents refusent d’aider, l’estimant « assez grand pour se débrouiller et voler de ses propres ailes ». Malheureusement, n’ayant pas trouvé de boulot pour pouvoir financer ses études, il a abandonné ses études. Aujourd’hui il travaille et vit en colocation, en attendant de voir ce que la vie lui réserve pour l’an prochain. Il espére néanmoins pouvoir reprendre ses études de commerce.

Un dernier exemple totalement différent, celui de Jonathan, un ami. Il est boursier et vit chez ses parents. Touchant une belle somme chaque mois, il n’hésite pas à se faire plaisir : sorties, ciné, soirées, les dernières paires d’Adidas, le petit ipad et iphone… Bref ! Merci la bourse pour cette belle vie.

Étudier à quel prix ?

Tristes constats. Mais, dites moi ! Qui mérite la bourse ? Moi, Marie, le jeune homme du train ou Jonathan?

Il s’agit certes d’un droit, mais à mon avis un minimum de subjectivité vis à vis des dossiers de bourses doit être appliqué. Cela prendrait du temps mais aboutirait à plus de cohérence et de justice. Beaucoup à un centime prés ne bénéficie pas de la bourse et vivent au quotidien un réel calvaire. On vit dans un système de méritocratie… nous a t-on dit !

Autre paradoxe : le RSA jeune actif. Cette nouveauté ”révolutionnaire »’est accordé à toute personne de nationalité française âgée de 18 à 24 ans et justifiant d’une certaine durée d’activité professionnelle, mais il ne faut surtout pas, mais surtout pas être étudiant !

Un revenu de base pour tous, une bourse pour pauvre comme riche

Sommes-nous des virus dont il faut empêcher la multiplication, des édifices dont il faut empêcher la construction, des fleurs condamnés à faner ou tout simplement des jeunes auxquels il faut multiplier les obstacles à l’accomplissement de leurs rêves les plus ambitieux ! À mon avis la solution idéale, déjà mise en place dans certains pays européens et en projet dans d’autres, est le « revenu de base inconditionnel  » ou appelé aussi « revenu universel ».

Une étudiante raconte sa précarité : 450 euros de bourse, un loyer à payer et des factures accumulées… Une survie au quotidien. #LaPrécaritéTue

Il se définit tout simplement comme un revenu versé par la société à tous ses membres, sur une base individuelle, sans conditions de ressources, ni exigence de contrepartie. Pour les pauvres comme les riches. Idyllique non ? Mais réel car il ne s’agit pas d’une logique compensatrice de revenu mais plutôt d’une logique émancipatrice de l’individu. Les pays l’ayant adopté s’en réjouissent, à quand notre tour, car cela nous faciliterait bien la vie !

 


Nezha, 24 ans, étudiante en master 1 de droit, Toulouse

Partager

25 réactions

  1. Pourquoi ne pas lancer une pétition? Cette situation est incroyable, que font les services de l’état pour laisser de telles inégalités, étudiant rien, glandeur RSA…

  2. Bonjour, je suis étudiante en deuxième année de dentaire. Après une année de pass durant la quelle mes parents ont dû payer un prépa très chère, ils ont jugé qu’ils en avaient assez fait pour moi et qu’à partir de maintenant j’allais devoir me débrouiller seule.
    Je rentre donc en deuxième année de dentaire sans n’avoir jamais travaille l’été. En effet entre l’oral du bac et la pré rentrée le 1er août pour la pass, je n’ai pas trouvé d’emploi saisonnier.
    Le premier jours on le demande un chèque de 1200 euros pour la fraise, 450 euros pour des moules… Bref un total de 1950 euros de matériel, les boursiers en bénéficient gratuitement.
    Je part à la recherche d’un logement étudiant, avec un loyer minimum de 500 euros.
    Mes APL ne sont que de 150 euros par mois, donc 350 euros par mois a charge.
    Les garanties financières de mes parents sont jugées insuffisantes pas TOUS les propriétaires, on me refuse donc tous les logements.
    Aucun propriétaire n’accepte la garantie visale, si ce n’est le CROUS.
    Je ne suis pas boursier donc je rentre en phase complémentaire sur le CROUS, pour demander un logement en tant que non boursière, mes 7 demandes de logement formulées sur des logement DISPONIBLES me sont refusées.
    Je dois donc parcourir 140 kilomètres par jours pour me rendre à l’université.
    Je cumule en plus de 140km de trajet, des cours de 8h a 17-19h, un job étudiant.
    Je dois en plus payer des repas a 5euros contre 1 pour les boursiers.
    La situation n’est plus tenable et je vais donc mettre fin à mes études.
    Je me lève à 5h10, je me rends en gare, j’ai cours de 8h a 17-19h en je retourne chez moi vers 20-21h.
    Mon job étudiant m’obligeait à manquer les cours pour travailler.
    Je ne trouve pas juste qu’un élève motivé à réaliser des études ne bénéficie d’aucune aide.
    Il faudrait que les cas soient étudiés selon d’autres critères, pas seulement les revenus.
    Des étudiants boursiers peuvent bénéficier d’aides qui leurs permettent de s’épanouir dans leurs études.
    D’autres élèves doivent cumuler des jobs en plus de ne pas bénéficier de logement, ce qui rends leurs études impossibles.

  3. Je ne suis pas boursier. En effet, je suis fils unique, issu des classes moyennes, et aux yeux de l’Etat mes parents gagnent suffisamment bien leur vie pour pouvoir subvenir à mes besoins… C’est vrai, mes parents gagnent suffisamment bien leur vie pour se porter garant de mes prêts étudiant, lequel couvre la totalité de mes dépenses puisqu’ils veulent me voir “prendre mon autonomie”. J’ajoute que je n’ai jamais reçu d’argent de poche. Enfin, avant d’avoir un logement automatiquement attribué par mon Ecole j’ai étudié pendant deux ans à deux heures en transports en commun de ma prépa. Mes parents ne gagnaient apparemment pas assez bien leur vie pour être garants auprès des bailleurs privés, et le CROUS local m’ignorait puisque je n’étais pas boursier.

    L’objet de ce commentaire n’est bien sûr pas de raconter ma vie et de râler. Je ne peux pas dire que je “galère”, puisque je peux m’appuyer sur des prêts importants. Je souhaite toutefois critiquer le côté infantilisant du système de bourses actuel. Les gens dans ma situation, qui ont choisi la voie des études longues, se retrouvent complètement dépendant d’une série de prêts étudiants, ou, s’ils ont plus de chance, d’un support financier de la part de leurs parents. Ils n’auront jamais l’impression d’avoir leur propre argent avant d’avoir au moins fini leurs études, et, le cas échéant, remboursé leurs prêts. Et à ceux qui nous disent qu’on a qu’à trouver un petit boulot, je les invite à trouver comment caser un job dans notre emploi du temps. Et ce n’est pas un job d’été qui va tout payer.
    A l’opposé je connais, comme l’auteur de cet article, des “Jonathan” parmi mes amis. Etant boursiers, ils n’ont pas eu à payer le concours pour leur l’Ecole, sont exonérés des frais d’inscription, et bénéficient du repas à 1€ au RU. Sans compter la bourse elle-même, cela fait sur trois ans plus de 10 000 € que eux n’auront pas à dépenser parce que leurs parents remplissent certains critères arbitraires. Et s’ils décident d’aller finir leurs études à l’étranger ? Ils recevront une bourse supplémentaire (AMI) de l’Etat. A défaut de représenter l’égalité des chances ce système divise la société entre ceux pour qui l’argent tombe des arbres et les autres. Et à ceux qui vont vouloir me répondre “t’es qu’un jaloux” : Oui, je suis jaloux. J’ai beau pouvoir vivre décemment, mon argent ne m’appartient pas. Pendant que mes pairs apprennent à gérer le budget formé par leur argent de poche et/ou leur bourse, apprennent à se faire plaisir de temps en temps avec un ordinateur “gamer” ou un bon restaurant, l’argent que je reçois de la banque est directement réinjectée dans l’Ecole, le loyer et la nourriture.

  4. Mes parents gagnent à eux deux 150 000 nets, j’ai évidemment aucunes aides si ce n’est les apl ( pas de conditions de revenu des parents). Je ne suis pas à plaindre, mes parents me donnes 500 euros par mois et me paient tout le reste (loyer de 400 euros – apl de 150 euros, mobile, internet) . Mais bon j’avoue que j’aimerais vite être indépendant financièrement et ne plus utiliser l’argent de mes parents. Je pense dc travailler quelque part, mcDo peut être ^^. Et il est vraie que voir des gens faire la fête toutes les semaines avec 480 euros de bourses + apl + logement pas cher (je n’ai évidemment pas le droit au crous) et ne jamais les voir se dire tient je devrais peut être travailler au lieu de dépenser l’argent des autres n’importe comment ( impôt) et pire ni se dire de sérieusement étudier afin que ses études valent quelque chose à la fin est particulièrement irritant…

  5. Salut,
    Je suis en terminal et je souhaitais l’année prochaine intégré une école de géopolitique à Paris assez chère 8000€/an : mais c’est pas le prix de l’école qui me fait peur mais les frais annexes (loyer, sortie, vêtement, une vie quoi).
    Donc, je vis actuellement chez mes parents qui touche « trop » pour que j’ai accès à la bourse (48 000€/an = deux smic + Un loyer d’une maison en Guadeloupe que mes parents on construit de leurs propres main et que l’état a bien taxer depuis 10 ans). Mais je me suis dit : pourquoi pas un prêt étudiant? Je me le suis fait refuser car mes parents cette année compte acheter un appartement et vienne de contracter un prêt.
    Ducoup je ne peut rien faire qui me plaise l’année prochaine et je suis découragé comme jamais.
    À côté tu a un meuf dans ma classe qui vit en appart avec ça mère et qui touchera l’année prochaine 400€ par mois pour rester dans son foyer d’origine et faire des études très peu chère (150€/mois que sa mère avait l’habitude de payer sans aucune aide étudiante).
    Mais tous ça le Crous ne le voit pas, car il ne prenne pas la peine de faire du cas par cas….
    La Morale : Dans ce pays il faut être très pauvre, ou très riche… L’entre-deux ou plus joliment dit la « classe moyenne » paye tous et pour tous le monde.

  6. Sinon faire un prêt n’est absolument pas aberrant…. c’est le cas dans de nombreux pays. On est pas le monde des bisounours non plus…On peut avoir des difficultés mais bon le salaire universel est une énorme blague, elle sort d’où l’argent ? Du vide = grosse dette au niveau du pays et là c’est pas juste le problème etudiant non. C’est un problème de type Grèce si vous voyez ce que je veux dire… La vie est dure et sera toujours dure( sauf si vou devenez riche) il faut juste s’y accrocher et pas lâcher

  7. Bonjour.
    Je suis étudiant de l’Université de la république démocratique du Congo en Droit. Je souhaite les soutiens qui peuvent m’aider à pouvoir me faire scolariser… J’ai un papa mais il n’a pas assez d’argent. Je suis franchement au bout du rouleau… Veuillez me répondre positivement s’il vous plaît. Merci

  8. Bonjour,

    Je suis étudiant dans une formation sur 3 ans qui coûte 800 € à l’année. Je ne vis plus chez mes parents et ma demande de bourse est refusée. Je dois payer internet, facture téléphone, essence, courses, un bout du loyer…. Je n ai aucune aide de pôle emploi car je n’ai pas assez travaillé pour pouvoir toucher l’allocation chômage… je suis au bout du rouleau…

  9. Salut. Nous on est 4 sur 15 000 euros annuel, chômage à 4 dessus. Pas de notre faute si en france le boulot court pas les rues. Pourtant l’expérience manque pas (20 ans), pas d’aide de RSA vu que l’on touche l’Assedic, un loyer de 400 euros de notre poche et pourtant mes filles n’auront pas de bourse. Elles n’entrent pas dans les critères, soi-disant, alors que j’en connais qui sont deux à travailler, un seul enfant, propriétaire et elle a le droit aux bourses. Donc en clair, gagnez bien votre vie, pour les autre, faites des futurs chômeurs.

  10. Bonjour moi je suis papa et un peu au dessus du plafond pour que mes enfants aient droit à une bourse, la question est de savoir comment un président qui prône l’égalité homme femme et tout autre blabla, peut différencier le travail d’un élève à un autre selon son milieu social. Ce sont pas les parents qui travail à l’école mais bien les enfants.

  11. Franchement les bourses devrait être attribuer uniquement aux étudiants qui ne vivent plus chez leur parents, eux au moins ils le méritent car il ne reste pas à attendre que tout tombe du ciel , comme certains qui reste bien sagement dans le cocon familial en attendant de gagner 4000euros par mois , et d’en mettre plein la vue aux autres qui auront attendus des années avant de pouvoir toucher un salaire descend .. je ne supporte pas l’injustice cela me révolte alors le crous vous devriez faire plus de contrôle sur les bourses et ne pas foutre l’argent par les fenêtres

  12. Bonjour , je suis en terminal et assez angoissé à l’idée de l’année prochaine caro en effet comme la plupart des gens je ne suis pas boursière mais mes parents n’ont pas assez pour me payer mes études , je suis également tres en colère contre le système qui m’empêche d’étudier comme je le voudrais . Verdict ? Complètement démoralisée

  13. Moi je trouve que ce système de bourses est tout simplement scandaleux.
    Quand je vois que moi j’ai un loyer de 275 € et que je me retrouve avec une bourse de 166 par mois… du coup je galère chaque fin de mois et quand on mes amies me demande de sortir bah je peux pas alors que à côté il y a ceux qui ont 485 €de bourses et qui font des soirées chaque semaine !! ça me dégoûte…

  14. Bonjour,
    Moi je suis étudiante, je vis chez ma mère ( mais je me leve à 4h pour partir en même temps qu’elle le matin), je suis boursière, je reçois 450 euros par moi mais en aucun cas je l’utilise pour des sorties ou autres. Elle permet de payer diverses choses ( soins dentaires, livres..etc) et d’économiser pour l’achat d’une voiture ( et tout ce qui va avec), ce qui permettra d’être autonome et davantage éligible à l’emploi…surtout à 45 minutes de la ville…bien sur il faudra travailler cet été si un emploi se présente par chance…
    Cette somme permet également d’aider ma mère…

    Je suis d’accord avec vous lorsque certains profitent de cette bourse par “plaisir” ou pour arnaquer le CROUS pour recevoir plus, car moi je refuse d’aller dans des écoles payantes car bien trop chères…

  15. Je suis d accord je suis une mère d une étudiante ma fille a une bourse au stade 5 elle habite encore chez moi elle utilise son argent pour des vêtements maquillage ; faux ongles Même son petit copain profite ça me dégoûte il y a en qui galère et elle 400 e comme ça en l’air par mois… …elle veut même pas travailler bah oui ça tombe du ciel pourquoi s’emmerder à aller travailler

  16. Bonjour, je suis étudiante en l2 info com. Je vis avec mon copain, dans un appartement à Nice.
    Déjà le loyer et cher nous avons 650 euros. Nous avons 120 euros d’apl… Cest pas beaucoup mais déjà ça. Heureusement qu’il travaille… Mais bon il ne gagne pas fortune.

    Je travaille pour pouvoir m’acheter à manger et couvrir les frais de voiture. Ma maman gagné “trop” pour que je puisse prétendre à une bourse.
    Sauf que je commence à en avoir marre… Ce premier semestre je faisais du 28h de cours et je pouvais faire jusqu’à 22 h de travail à côté = 50h… Bah alors je ne travaillais pas trop chez moi. Plus vu que je suis plus chez ma mère, il faut bien faire les courses, à manger, les tâches ménagères. Enfin j’aime ma vie indépendante, mais je suis fatiguée. Pendant les vacances bah je travaille aussi les journées 8h-16h à la fac enchaîner 18h-minuit le soir.
    Bref j’aurais eu besoin d’un complément de revenu… Ça m’aiderait bien.

    Le plus compliqué c’est pendant les périodes de partiels. J’essaie de réviser mais j’avoue que la motivation n’est plus toujours la !

    Et je ne peux prétendre à aucune aides… Ou alors je ne les connais pas.
    Bon..

    Encore 3 ans à tenir. Si je ne suis pas pris en Master alternance…

  17. 100€ par mois de bourse
    Pas d’aide des parents
    Jetudie à Paris
    Je suis donc SDF
    Ma contribution future pour cet État sera à la hauteur de ce que j’ai pu recevoir
    Etudiants, lisez bien la lettre de bienvenue de Belkacem et Mandon, ils vous souhaitent de réussir au mieux vos etudes, la blague!!!!!!

  18. Bonjour, moi je vis avec le fils de ma conjointe qui a 18 ans et bien boursier (alors que maman ne touche qu’un misérable salaire) Monsieur lui se retrouve avec 208 euros par mois de bourse, et de plus sa mère lui paie le transport, telephone, nourriture et bien d’autres choses. Je trouve ça très injuste de donner la bourse à ceux qui vivent encore chez leur parents à ne rien payer, alors que d’autres étudiants galèrent pour faire face. Surtout qu’il n’a aucun frais à couvrir pour son cursus de fac (juste un logiciel à acheter car Mr est dans l’informatique.
    Voila mon mécontentement face à ces jeunes qui ont tout et ceux qui n’ont rien…

  19. Salut !
    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Mes parents gagnent 33 500€ par an, soit quelques 10 aines d’euros de trop pour la bourse… J’ai 2 frères, dont un handicapé scolaire (il faut donc payer une avs, un prof particulier pour les vacances, réparer ses bétises quotidiennes…) avec ça, il ne nous reste plus beaucoup d’argent, mais l’Etat se fou de ça. Nous avons de lourds prêts à rembourser, les fins du mois sont difficiles…
    J’ai aujourd’hui 19 ans, j’ai pas pu me payer le permis et habitant dans la campagne sans moyen de transports, je ne peux pas travailler (la ville est à 20 minutes en voiture (que je n’ai pas)).
    J’ai demandé aux aides étudiantes quelques centaines d’euros pour pouvoir m’inscrire aux concours et me payer le train pour les passer, mais ils l’ont refusés. Je suis donc à ma 2ème année de LEA, qui sont des études forcées, et je ne peux joindre les deux bouts, parceque l’Etat préfère donner son argent n’importe comment sans vérifier les motivations de chacun.

  20. Salut, entièrement d’accord avec toi. Ce système me dégoûte je connais les deux extrêmes ceux qui travaillent en plus de leurs études et ceux qui ont le dernier échelon de bourse qui donc économisent et se font plaisir… Je suis vraiment blasée par cette situation d’inégalités.

  21. Très bon article, et le revenu de base est une solution intéressante.
    Le souci est que, quand on le présente aux autres générations, ils répondent souvent:

    – “les frais d’inscriptions pour les études en France sont faibles, si vous étiez aux USA ou en GB se serait beaucoup plus difficile alors ne vous plaignez pas.”
    Ce à quoi je réponds, “oui on peut toujours trouver pire, et vous si vous étiez né en Somalie, ça aurait aussi été plus dur, est-ce une raison pour ressembler à la Somalie?” On peut aussi trouver mieux, comme dans les pays Scandinaves où le revenu de base existe et où pourtant les jeunes réussissent.

    – “Si vous manquez d’argent, vous pouvez faire un prêt étudiant que vous rembourserez quand vous aurez un travail”.
    Dans un monde idéal, on trouverait un travail en 1 mois sans faire de stages à la sortie des études, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui en France, alors on évite d’entrer dans la vie avec des dettes, on préfère travailler. Aux USA les prêts étudiants plongent ceux qui les ont contractés dans la misère, et cela risque de générer une crise plus grave encore que celle de 2008! Et après on reproche aux jeunes de ne pas être responsables, d’être feignants et de ne pas réfléchir à leur avenir? J’ai moi l’impression d’avoir un rapport à la réalité beaucoup plus concret que certains “anciens”.

    – “Vous êtes jeunes et on ne peut pas habituer les jeunes dès leur entrée dans la vie être des assistés par la société, sinon vous ne deviendrez jamais responsables.”
    En clair, faire des études en étant étudiant, ce n’est pas sérieux, ce n’est pas être responsable. Ce qui est responsable, ce qui est être actif c’est de travailler en Intérim et ne pas vouloir s’élever dans la société par ses connaissances.
    Parce que si vous êtes ” jeune Actif” et pas un “gros feignant d’Etudiant”, vous avez le droit au chômage, et au RSA, aux aides sociales, mais à partir du moment où vous avez la carte d’étudiant, vous pouvez (presque) vous asseoir sur le chômage et le RSA. Enfin sur le papier ça existe mais ça va être difficile:par exemple pour le RSA il faut qu’il “justifie d’au moins 2 ans d’activité à équivalent temps plein au cours des trois dernières années précédant sa demande ;
    il a gagné au moins 500 euros au cours du dernier trimestre précédant sa demande.
    Il est à noter que les périodes de stage ne sont pas prises en compte dans le calcul de l’activité professionnelle. ”
    Euh… attendez 2 ans équivalent temps plein sur les 3 dernières années? Je compte bien 24H de travail par semaine pendant 3 ans? sans jamais s’arrêter de travailler? et sans compter les stages? Alors franchement, si un seul étudiant touche le RSA en France en suivant des études sans redoubler, sans mettre en parenthèse ses études, en dormant 8H par nuit et sans faire un Burn Out, je veux bien financer personnellement son RSA! ( je sais que je ne prends aucun risque…).

    Et après si les “anciens” se plaignent de voir de jeunes adultes tenir les murs de cités ou errer dans les rues en caricature du punk à chien, qu’ils réfléchissent à ce que génèrent le refus d’aider la jeunesse. Et quand il faut, enfin (à 25 ans!), les faire rentrer dans la société après les avoir abandonné, c’est d’autant plus compliqué. Bonjour la perte de temps, d’argent, et de confiance dans la société.
    En fait la société vous pousse à faire des études pour vous intégrer MAIS elle ne vous aidera pas à en faire et vous considérera comme un sous-citoyen.

    – “Vous n’avez pas d’argent? Demandez à vos parents!”
    Je ne sais pas si on a tous les mêmes parents, mais les miens considèrent que je dois me débrouiller, et ils sont loin de me verser le RSA socle par mois (450 €/ mois), et quand bien même, avec cette somme on ne peut pas vivre si on a un logement même si on n’a qu’une chambre de 9m² du Crous à 150 €/ mois. Si vous saviez le nombre d’étudiants qui vont voir l’assistance sociale et qui mentent sur leurs relations avec leurs parents pour toucher des bourses… Et je ne vais pas leur jeter la pierre. Mais une société qui vous pousse, dès le début de la vie d’adulte, à mentir pour vous en sortir, ce n’est pas normal, ce n’est pas correct. Sinon si vous souhaitez rester dans la légalité, vous pouvez toujours traîner vos parents en justice… Je ne vous raconte même pas à quoi ressembleront vos futures fêtes de famille.

    – “Oh ça va, à vous entendre vous êtes les plus malheureux dans toute la société, à notre époque aussi c’était dur!”
    TUUT TUUT TUUT les vieux, on se calme, à votre époque deux ans d’études après le BAC et on était sûr d’avoir un bon emploi. Maintenant les caissières de Monop ont un BAC +5. Alors peut-être qu’à votre époque c’était dur, mais le taux de chômage des jeunes n’était pas aussi haut. On n’est pas les plus malheureux? En fait si! La réalité sociale, les études économiques démontrent que les jeunes sont la classe d’âge la plus précaire de toute, et de loin. La dureté de la société, nous,on se la mange en pleine face. Et comme le disait Nizan, et aujourd’hui plus que jamais: « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. »

  22. Salut ! Oui je ne doutais pas que malgré le droit à la bourse, certains soient obligés de travailler … Mais déjà en l’obtenant un étudiant touche une petite somme et au pire des cas est exonéré des exorbitants frais d’inscriptions ! ça aide mais parfois que partiellement, je suis d’accord 🙂

  23. Moi j’avais droit à une bourse ET je travaillais à Mcdo. Malheureusement, ce n’est pas incompatible… Même (surtout) les boursiers galèrent !

  24. Ravie que tu ai aimé l’article : 🙂 Je suis d’accord avec toi et je trouve que l’idée de critères basés sur le lieu d’études et le coût des études est très intéressante ! 🙂
    Merci !

  25. J’ai beaucoup aimé ton article et je suis d’accord avec toi. J’ai moi même la chance d’être boursiere mais échelon 1 ce qui ne me donne pas une grosse somme, qui ne permet pas de payer un loyer, de payer les factures et de vivre, ce qui m’a contrainte à ne pas partir de chez moi et à faire des études par correspondance.

    Avoir les écoles qui vous plaisent est déjà compliqué, mais si on plus de ça s’ajoute la complexité des financement. Cela en freine plus d’un à partir.

    Se baser sur le revenu des parents n’est pas aider les étudiants. Car pour la plupart les parents ne paient pas tout, c’est souvent déjà compliqué pour eux d’arriver au bout du mois sans encombre et ou une dépense supplémentaire n’est pas possible. Ce n’est pas parce que nos parents ont les revenus nécessaires pour nous faire vivre sous leurs toits qu’ils les ont pour payer notre loyer, nos courses et nos factures. Leurs dépenses doublent mais pas leurs paies. Je pense que les bourses devraient être versées en fonction d’autres critère, le lieu des études (la vie a Paris ne coûte pas la même chose qu’en province), la distance avec le domicile (ce qui est déjà le cas), et le coût des études. Ce serait déjà un peu plus “égalitaire”.

Voir tous les commentaires

Commenter