Quica R. 03/02/2019

J’ai un copain et ça rend mes parents oufs

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J'ai un copain depuis deux ans. Mes parents sont persuadés qu'à cause de cette relation je vais rater mes études.

Mes parents me rabâchent tout le temps : « Si tu étudies c’est pour toi et pas pour nous. » Ou : « Si tu veux te retrouver au chômage, continue comme ça. » C’est la phrase typique des parents. J’ai compris, merci, pas besoin de le répéter sans cesse. C’est toujours le sujet des conversations et ça rend ouf. En vrai, l’avenir, ça me regarde. Moi et personne d’autre.

Je suis en terminale et je me donne corps et âme pour ramener des résultats convenables. Au lycée, on nous demande déjà de connaitre notre orientation. Les autres autours de moi, ça rame, mais moi, c’est grave pas le cas ! Je sais déjà ce que je veux faire. C’est pas très difficile quand t’as pour exemple une grande sœur qui est avocate. Mais à chaque fois que le sujet s’impose à la maison, on parle des différences entre ma sœur et moi. J’ai l’impression qu’on me descend parce que ma sœur a fait un bac S et moi un bac L. C’est mon avenir et c’est pas parce que je passe un bac L que je fonce droit dans le mur.

Pour eux, c’est la faute de mon mec

Cette foutue différence de générations entre les parents et moi, ça devient pesant. J’aimerais être comprise et qu’on me laisse. Mais, à ce qui paraît, c’est le fait d’avoir un copain qui les rend comme ça : mes parents croient trop que c’est à cause de lui que je ne vais pas réussir. Parce qu’avoir un copain, pour eux, ça me déstabilise. Depuis deux ans, j’ai un copain qui a un rôle particulièrement important dans ma vie. Il me sert de ouf : il est là pour m’épauler, je me confie à lui. Je suis tout le temps au tel avec lui, à pas calculer ma famille. Ça les rend fous ! Et leurs reproches, ça me met les nerfs… Et parce que je peux pas leur tomber dessus, c’est mon mec qui se mange ça. Mais il reste malgré tout.

Pour Elodie c’est pas les parents mais la religion qui s’impose en tant qu’obstacle dans sa relation : J’ai dû quitter mon copain a cause de la religion  

Cette année, c’est grave dur. Entre la famille, les cours et mon mec, faut savoir tout faire. Mais les parents ne le réalisent pas souvent, voire jamais. C’est un sacré boulot ! Des fois, je réfléchis tellement que j’ai plus envie de rien faire. J’ai l’impression d’être mariée avec toute une famille à charge. Ils voient leur fille prendre son envol, grandir tout court et moi je les aime, je peux pas leur faire la guerre.

 

Quica, 18 ans, lycéenne, Dugny

Crédit photo © Universal Pictures  // Lady Bird (film 2018)

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2 réactions

  1. Le problème en fait, ce n’est pas de faire L mais d’être un bon élève de L. Un élève de L qui est arrivé dans la filière par défaut ou qui est juste moyen va avoir du mal à trouver sa place. Mais un bon élève de L, voire un excellent élève de L pourra toujours s’en sortir, je pense. Le tout, c’est vraiment d’être bon pour ce que tu fais.

  2. Si tu veux aller en droit, tu as fait le bon choix en prenant un bac L. C’est la meilleure filière possible pour ce type de métier. La S ne t’aurais servi à rien.
    Les parents souhaitent toujours que leur enfant fasse la S mais j’ai 2 frères qui l’ont fait et résultat : les maths ne leur servent à rien dans leurs études actuelles.
    Les bons élèves de L ont de l’avenir. Il n’y a pas de raison de se dévaloriser. Moi-même j’ai un très bon parcours (sans me vanter)
    Parole de L, aujourd’hui en master qui adore ce qu’elle fait ^^

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