Mélanie C. 08/03/2017

Orientation : Admission Post bac a débarqué dans ma vie

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APB pour Admission Post Bac. Nous, futurs bacheliers, avons jusqu'au 20 mars pour choisir notre orientation. J'ai longtemps hésité quant à la voie à emprunter. De conseils en déceptions, je cherche encore...

Dès la troisième, nous sommes confrontés à des choix décisifs pour notre avenir. Nous sommes jugés, classés et prédestinés à une filière alors que tout peut encore changer ! Passée de justesse avec des résultats en baisse, le principal a prévenu mes parents que je risquais de redoubler si je ne me reprenais pas en main. Je suis quand même passée en seconde générale, sans savoir ce que je voulais.

A chaque test d’orientation, un nouveau métier…

Mon égarement face à mon orientation me donne la vision d’un monde où deux types de personnes se côtoient : celles qui depuis l’enfance ont un métier qui les fait rêver, et celles , qui comme moi, changent d’avis toutes les semaines en découvrant de nouveaux métiers…

Petite, quand on me demandait ce que je voulais faire quand je serais « grande », je répondais chômeuse ! Je débordais d’ambition…

En grandissant, j’ai bien évidement évolué mais le parcours du combattant ne faisait que commencer ! Les rendez-vous au CIO se sont enchainés. Spécialiste de l’orientation, on voit le conseiller d’orientation comme l’interlocuteur qui va nous apporter les solutions et qu’on en sortira l’esprit plus clair. Malheureusement, à chaque nouveau test fait sur internet destiné à dévoiler mon « profil », le résultat changeait.

Je suis passée d’un profil commercial à un profil artistique et d’un profil artistique à un profil manuel…

À chaque nouveau profil, je cherchais une nouvelle orientation. Je me suis projetée comme esthéticienne, avocate, journaliste, professeur et tant d’autres métiers.

Mais sans but défini, je n’avais pas la motivation. Résultat : je travaillais pour obtenir le minimum nécessaire et passer tranquillement…

C’était sans compter sur un principe que les jeunes connaissent : qui dit « manque de travail » dit parent mécontents ! Malgré tout, ils ont toujours été là pour m’encourager et m’accompagner dans les nombreux (et interminables) salons censés nous « aider » à nous orienter.

Ces fameux salons de l’orientation où de nombreuses écoles présentent leurs formations. Elles sont tellement nombreuses que pour faire le tour sans s’arrêter, il faut au minimum deux heures. Interminable !

Après la seconde, nouveau choix décisif entre ES (économique et social), L (littéraire) ou S (scientifique). J’ai choisi ES afin d’éviter les langues et surtout la SVT ! Dès lors, certaines portes se referment déjà doucement sur de potentiels métiers, mais rien d’alarmant.

Bien obligée d’avancer mais sans savoir vers où aller

S’ensuivent encore pendant deux ans les rendez-vous chez la conseillère d’orientation et les visites dans les salons étudiants. Dès le début d’année de Terminale, la pression augmente. Les choix à faire ont approché beaucoup plus vite que je ne l’avais prévu. En réfléchissant à mon futur métier, trois « thèmes » sont ressortis : le monde de la mode, l’esthétisme  et le commercial. Quand j’imagine mon futur métier, je me vois voyager, bouger mais par-dessus tout aimer ce que je fais ! Comment allier tout ça ? Mission impossible.

Pourtant l’inévitable est arrivé. Le plus connu des sites d’orientation a débarqué dans ma vie : APB !

Pour mon premier vœu, j’ai sélectionné un BTS métier de la mode et du vêtement. Ensuite, j’ai coché des BTS MUC (management des unités commerciales) ou commerciaux. Quelques mois après, la réponse est arrivée. Me voilà acceptée en BTS mode !

Heureuse et pressée de découvrir une nouvelle voie qui devait enfin être la concrétisation des nombreuses années de collège et lycée, j’ai ignoré les inquiétudes de mes proches concernant ce BTS.  Ce cursus leur apparaissait trop spécialisé et fermé pour pouvoir m’ouvrir des portes d’une carrière commerciale que j’envisageais par la suite…

Têtue, j’ai foncé tête baissée.

Mais ils avaient raison !

Je suis aujourd’hui en première année de BTS métier de la mode et du vêtement et les rendez-vous chez la conseillère reprennent. Je ne me plais pas dans cette formation trop professionnelle à mon goût. Que dire des 18 heures de couture par semaine ? Elles semblent interminables…

À 18 ans, je suis revenue à la case départ et dans les salons de l’orientation, la motivation en moins.

J’ai l’impression que je ne trouverai jamais ce que je souhaite, d’ailleurs, je ne sais pas vraiment ce que je veux… Je suis pourtant bien obligée d’avancer…

À force de recherches et de rendez-vous, je suis tombée sur un BTS alliant esthétisme et commerce, qui présente tout ce que j’aime à première vue. Inscrite dans cette voie, je ne suis pourtant pas totalement convaincue et je maintiens ma relation avec la conseillère. Il y a une semaine, pendant mon dernier rendez-vous, j’ai découvert une formation en langue, au cas où je voudrais continuer mes études et que je venais à arrêter ce BTS en cours de route.

Je n’exclus pas non plus, à force de persévérance, de me convertir en conseillère d’orientation !

 

Mélanie, 18 ans, étudiante, Dijon

Crédit photo Flickr, CC ‘please also take a look at…’

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2 réactions

  1. Garde espoir ! tu es jeune et pleine de promesses. Fais de cette curiosité pour le monde un atout. =)

  2. Courage, tu es loin d’être la seule, des tas de jeunes sont comme toi !
    La vérité, c’est qu’on nous demande de nous orienter beaucoup trop tôt et que les fameux « test » et salons d’orientation pour nous aider à trouver notre voie ne sont pas adaptés : a force de nous proposer plein de choses, on a trop de choix pour s’y retrouver !

    Tu finiras par y arriver : au pire, laisse toi le temps de mûrir, fais une année de césure pour travailler quelque part, partir à l’étranger ou quelque chose comme ça.. ça te permettra de réfléchir tranquillement, de découvrir des choses….

    Au Danemark, Suède et autres pays nordiques, l’année de césure est encouragée car elle permet aux jeunes de murir, ils sont beaucoup plus sûr d’eux et de ce qu’ils veulent faire quand ils reviennent, parait-il…. On devrait peut-être faire la même chose en Frane.

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