Arkana S. 29/01/2020

Traîner avec une fille, c’est forcément la kiffer ?

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Dans la cour comme en classe, c'est les filles d'un côté et les garçons de l'autre. C'est normal pour moi, je connais ça depuis petit. Traîner ou sortir avec une fille ce serait trop bizarre !

Au collège, j’ai remarqué que les relations entre les garçons et les filles sont distantes, et pour moi c’est la norme. Au moment où j’écris cet article, il y a dans la classe deux rangées d’ordinateurs : une de filles et une de garçons.

En cours de sport, lorsqu’on nous demande de faire des équipes, les garçons partent de leur côté et pareil pour les filles. À part quand le professeur nous demande de faire des équipes mixtes.

Et ça, ça commence depuis le plus jeune âge : les plus petits fonctionnent comme ça et même nous, notre génération fonctionnait comme ça. Maintenant je m’en fiche car j’ai l’habitude.

Cette séparation, on la voit aussi dans la cour où le seul contact garçon-fille se résume à un check. Quand une fille vient dans un groupe de gars ou inversement, on lui pose la question : « Tu fais quoi là ? » Une fille n’a rien a faire dans un groupe de garçons et inversement. On est pas pareil, donc on a rien à faire ensemble. Et à force de pas traîner ensemble, on a plus rien à faire ensemble. Car c’est comme ça depuis toujours.

Les travaux de groupe, en classe, c’est pareil. Quand par exemple un prof nous demande de faire des groupes de deux pour des exposés ou autre, on cherche instinctivement un pote garçon. Même si nous avons quand même des potes filles, nous privilégions d’abord les potes garçons aux potes filles. Et ce n’est pas ma génération qui a enclenché ce système.

Je ne l’ai pas observé chez mes parents ou autre part. C’est juste au collège, avec mes potes ou en classe, car tout le monde sûrement nous chambrerait si un garçon choisissait une fille ou inversement. Du coup, dans le collège, il est impossible de jouer avec une fille sans que tes potes ou les siennes ne viennent chambrer avec des : « Ohhh vous vous kiffez ? », ou des phrases comme ça.

En seconde pro, Elisabeth est la seule fille de sa classe. Au début de l’année, ça a été difficile pour elle de créer des amitiés avec les mecs. Mais leurs efforts mutuels ont payé.

Ça prouve que c’était déjà là et que ça continuera. Je ne sais vraiment pas pourquoi cela se passe comme ça et même si je m’en fiche, cela m’intrigue. Cela n’a aucune conséquence sur nous, mais c’est vrai que pour beaucoup de personnes, l’amitié filles-garçons n’existe pas.

Moi, ma relation avec les filles est normale, j’ai des potes filles. Mais impossible pour moi de sortir avec une fille. JAMAIS. Mais sinon quand une fille vient dans notre groupe, j’m’en fiche, je peux très bien parler avec elle.  Par contre, je peux pas passer une journée entière avec une fille. Jamais. Ce serait trop bizarre.

 

Arkana, 14 ans, collégien, Paris   

Crédit photo Unsplash // CC Nikita Belov

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2 réactions

  1. Je suis vraiment désolée de le dire mais je ne vois pas pourquoi l’amitié fille-garçon n’existerait pas. Personellement, depuis la maternelle, je n’ai que des potes garçons. Ca m’a toujours agacé quand les filles se mettaient à crier parce que leur vernis s’enlève, qu’elles sont décoiffées ou je-ne-sais quelle autre idiotie. J’ai toujours préféré les bonnes bagarres avec les mecs et ils ne m’ont jamais rejeté parce que je suis une fille. Donc, si chez vous, les mecs sont fermés (et peut-être un peu macho), je suis bien contente qu’on ne soit pas dans le même monde…

  2. Bonjour
    Oui c est tout à fait vrai mais plus vous avancerez dans la vie et plus vous vous rendrez compte que ça n évolue pas car malheureusement les garçons ont les habillent en bleu et on les forge et qd je dis “on” je parle des parents. ..les hommes et les femmes ne se comprennent pas

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