Kévin L. 12/05/2021

Seconde générale : ce bon chemin sur lequel on veut me mettre

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Les parents et profs de Kévin lui mettent la pression pour aller en générale. Son orientation le stresse et la crise sanitaire n’arrange rien.

La vie scolaire, c’est comme un jeu vidéo. Mon arme, c’est l’intelligence, et mon épée, c’est mon crayon. Générale ou professionnelle ? Entre les deux, mon cœur balance, même si de toute façon, ce n’est pas vraiment moi qui décide. Actuellement, je suis élève de troisième et je dois faire un choix… ou plutôt : mes parents vont faire un choix.

Au départ, ils ont débattu… sans moi. Parfois, ils se disputaient… sur MON avenir. Pour mon père, il fallait aller en professionnelle. Pas d’explications, il était sûr de lui. Pour ma mère, c’était la générale. Moi ? Je ne sais pas quoi faire.

Moi, ce qui me motive, c’est surtout de retrouver mes potes

Puis, c’est la prof qui s’en est mêlée lors de la réunion parents-professeurs. Ça s’est fait au téléphone à cause du Covid-19. Ma peur, c’était qu’elle dise à mes parents que je n’irai ni en pro ni en général et que j’allais redoubler.

Le stress du parcours scolaire commence très tôt. Le baromètre de confiance dans l’avenir des 15-20 ans réalisé par L’Étudiant présente une jeunesse optimiste mais soucieuse de son avenir.

 

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Elle est entrée directement dans le vif du sujet ! Pour elle, il fallait que j’aille en général. Elle les a convaincus : « La générale, c’est plus de chances d’avoir un bon avenir. » Je me demande si elle a raison. C’est vrai qu’en général, t’as plus de choix… alors pourquoi pas. Moi, ce qui me motive, c’est surtout de retrouver tous mes potes en classe. Et puis le lycée pro est à une heure de chez moi…

Triompher au brevet

Pour passer en générale, va falloir m’entraîner et remonter ma moyenne. Devenir plus fort, pour gagner, avec de l’aide aux devoirs, surtout en maths. On n’a pas appris grand chose l’année dernière. La prof nous critiquait beaucoup et répétait tout le temps que les autres élèves des autres collèges étaient meilleurs que nous.

Je vais aussi avoir besoin d’augmenter mon niveau en physique-chimie. Là, l’entraînement c’est révision avec les applications, les sites internet et les profs qui donnent des cours particuliers gratuits ou payants. Trois heures par semaine. J’en ai vraiment besoin si je veux réussir et triompher des boss de fin : le brevet blanc et le brevet.

Le stress me colle à la peau

Va aussi falloir esquiver le confinement. Avec la crise sanitaire, il y a des chances qu’on soit en contrôle continu, ce qui ne m’arrange pas du tout. Ça voudrait dire qu’on ferait la moyenne de toutes mes notes et compétences de la sixième à la troisième, et ce n’est pas pour me rassurer. J’ai plus de chance de redoubler avec ce calcul. Le stress me colle à la peau en ce moment. Mon cœur bat trop vite, tout le temps, tellement j’ai envie de réussir à faire monter mes moyennes.

Et en seconde, l’orientation continue ! Plus de filières pour la première depuis la réforme du bac, mais des spécialités. À 15 ans, Daphné n’était pas prête à se questionner et à faire ces choix.

J’y pense tellement que je dors mal. Je veux aller en seconde générale. Pas tellement pour les matières, mais surtout pour ne pas redoubler et finir solo. Mais là encore, avec la crise sanitaire, ce n’est pas moi qui décide…

 

Kévin, 15 ans, collégien, Lucé

Crédit photo Wikimedia // CC Pauline Communication

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