Inseki 11/05/2019

Si chacun n’agit pas pour la planète, qui le fera ?

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Grâce à un prof de SVT en classe de cinquième, j'ai pris conscience du péril écologique. Depuis, j'agis au quotidien pour préserver la planète.

La nature a une grande importance dans ma vie. Elle devrait avoir une grande importance dans la vie de tout le monde ! On devrait tous réaliser à quel point elle est omniprésente dans nos vies, à quel point elle compte.

Moi, je ne l’ai réalisé qu’en cinquième. À cette époque, je ne comprenais pas trop pourquoi on nous demandait de protéger la nature, de la préserver, d’éviter de polluer la Terre. Un jour, mon professeur de SVT nous a montré une vidéo dans laquelle on voyait des mouettes manger des bouchons en plastique jetés par des hommes dans la mer. Je me souviens avoir été complètement secouée par cette scène. Je me suis dis : « Et si ce bouchon en plastique, c’était moi qui l’avait jeté ? Et si c’était moi qui avais tué cette mouette ? »

Ce jour-là, j’ai pris conscience que chacun de nos actes comptait, même ceux que nous pensons insignifiants. Jeter un papier ou du plastique par terre semble un geste anodin, n’est-ce pas ? Pourtant, ça ne l’est pas. C’est l’équivalent de quelques gouttes de poison. On ignore simplement les conséquences de nos actes. Je me suis sentie vraiment coupable de toute la pollution que j’avais faite.

Même ramasser un bouchon de bouteille…

Alors, lorsqu’une semaine plus tard, ce même professeur a proposé à la classe de nous porter volontaire pour ramasser les déchets de la cour, j’ai aussitôt levé la main. Je voulais faire quelque chose pour notre planète, peu importe si ce n’était rien du tout à l’échelle mondiale, même si ce n’était que ramasser un bouchon de bouteille par terre. Je voulais juste dire que j’essayais de changer les choses.

Ensemble, avec quelques camarades, nous avons ramassé les déchets de la cour de récréation. J’ai été vraiment étonnée de voir le nombre de déchets que nous avions collectés. J’ignore depuis combien de temps ils n’avaient fait que s’accumuler, mais je me suis sentie vraiment sotte. J’ai trouvé que nous étions tous idiots de détruire notre planète de nos propres mains. Aujourd’hui, je me dis qu’au fond, ce n’est pas qu’une question d’écologie ou de pollution, mais aussi de beauté de notre monde. Il y a tellement de lieux que nous rendons laids à force de jeter des déchets par terre, et puis nous finissons par oublier la beauté de ces même lieux. Cette récréation m’a parue vraiment magnifique, débarrassée de tous ces papiers et déchets qui la polluaient.

Le #trashtag challenge est un concept né sur les réseaux en 2018. Le principe est simple : Prendre en photo un lieu pollué avant et après l’avoir nettoyé ! Et ça a beaucoup tourné !

Ce que j’écris ici paraît sûrement niais et exagéré, mais ce n’en est pas moins vrai. Depuis ce jour-là, ma vision des choses a, en quelque sorte, changé. Je me suis mise à imaginer la Terre comme un être vivant peuplé lui-même d’êtres vivants, comme nous, nous sommes peuplés de bactéries. Et cet être vivant, nous le poignardons à coups de pollution. Nous le tuons sans regrets.

Une journée qui peut vous donner envie de tout changer

J’ai cessé de jeter des déchets par terre, je me suis mise à demander aux autres de cesser de le faire. J’ai réalisé qu’il fallait nous changer nous-même avant de vouloir changer le monde. Je me suis mise à apprécier les petites balades dehors à observer les arbres, à fixer le ciel.

C’est étrange, n’est-ce-pas, comme juste quelques mots, quelques actes, peuvent changer la manière de penser de quelqu’un ? Comme seulement une journée peut vous donner envie de tout changer, de tout bouleverser.

Fanny met en scène son engagement écologique qui remonte à son enfance « baba cool » à la campagne. Mes parents et ma campagne m’ont rendue écolo.

Aujourd’hui, je songe réellement à m’engager dans une cause humanitaire, j’ignore encore laquelle. Mais si je peux changer la vision du monde d’une petite fille au collège qui regarde ses amis jeter des bouteilles par terre sans réagir ou bien qui entend parler d’animaux en voie de disparition sans y prêter attention, je le ferai sans hésiter. Je le ferai parce que si ce n’est pas nous, qui d’autre ?

 

Inseki, 16 ans, lycéenne, Gonesse

Crédit GIF Giphy // © Broad City (série TV 2014)

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