Myriam G. 11/03/2015

Comment j’ai commencé à fumer et ne me suis plus arrêtée

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Fumer peut être un échappatoire pour certains. C'est mon cas. J'ai commencé par fumer de temps, puis ça m'est devenu indispensable. Aujourd'hui, j'aimerais réussir à m'arrêter. Je sais bien que ce n'est pas une vie d'être défoncée...

J’ai commencé à fumer à 16 ans. J’étais dans une mauvaise passe, et j’ai trouvé là-dedans un moyen d’évasion. Au début, je fumais seulement de temps en temps. C’était occasionnel… Jusqu’au jour où c’est devenu banal. Au fil du temps, j’ai pris l’habitude de fumer. C’est devenu quotidien : quand j’étais énervée, quand j’avais des problèmes, je fumais.

Petit à petit, de plus en plus

J’ai traversé une période durant laquelle je séchais les cours, je n’allais jamais au lycée. Ça me soulait. La filière que j’avais intégrée n’était pas celle que je voulais. Alors, petit à petit, j’ai commencé à fumer dans la journée, puis le matin. Avec des gens de mon lycée et une fille de ma classe, on se posait dehors et il fallait toujours que l’un de nous allume son joint.

Et le temps a passé. Je n’étais plus au lycée. Je passais mes journées dehors, ou chez moi et fumais tout le temps, surtout le soir. Sinon, je n’étais pas bien. Je pensais trop et me prenais la tête toute seule. Je pensais à beaucoup de choses différentes, à la vie en général. Aujourd’hui, je suis de nouveau à l’école et je travaille, j’ai donc beaucoup diminué ma consommation. Je fume parfois à la pause du midi et toujours le soir, avant de m’endormir. Pour m’endormir.

Alexis : « Un pied sur l’embrayage, un autre sur l’accélérateur. Une main pour le flash de whisky, une main pour sa clope, une main pour le volant, une main sur le pommeau de vitesse, une main pour gérer la musique. […] Sous alcool, tout est possible. Tu crois aussi que la route est plus grande qu’elle ne l’est […] »

Fumer, cela peut te fatiguer. D’autres fois, te mettre dans un état de folie. Cela peut aussi te rendre nerveux, te faire pleurer, rigoler… Mais, pour un petit moment, tu ne penseras pas aux soucis actuels, qui sont dans ta tête. C’est clair que ça coûte cher, mais ça va, je me débrouille, grâce à des connaissances.

J’ai commencé par curiosité, et je ne me suis plus arrêtée. Après avoir un peu diminué, je songe aujourd’hui, bien sûr, à arrêter. Ce n’est pas une vie d’être défoncée, d’avoir le cerveau lourd, d’oublier des choses, d’être paranoïaque. Mais c’est un vice puissant. Mon vice.

 


Myriam, 18 ans, Argenteuil

Texte rédigé en atelier d’écriture avec Silicon Banlieue dans le cadre du projet Hello World

Crédit photo : thegreene420marijuanapictures.blogspot.fr

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1 réaction

  1. Je suis un peu dans le même cas, en fait j’ai commencé vers 13 ans, de manière occasionnelle. Ce n’est qu’à partir de la première que ça a été une forte consommation. J’ai commencé à faire des « crises de paranoïa », j’avais toujours l’impression qu’on se moquait de moi. Ce qui était peut-être un peu vrai, je ne sais pas du tout! Et je grincais des dents… je fumais pour m’endormir le cerveau, ou pour rire, entre potes, ou sinon simplement parce que je m’ennuyais… aux pauses de midi, la consommation entre amis était vraiment énorme!! Quand je me suis rendue compte des effets que l’herbe avait sur moi, j’ai décidé de tout arrêter, j’ai du arrêter un an.
    J’ai recommencé petit à petit, en me souvenant ce que ça faisait d’être à l’ouest. J’aime beaucoup cette sensation. Et quand je dessine et que j’écoute de la musique en même temps, je me déconnecte totalement du monde, et j’aime bien!
    Maintenant j’ai une consommation régulière, mais que je ne trouve pas dangereuse ou mauvaise. J’aime bien fumer, mais je connais les dangers! En abuser est vraiment très très mauvais pour soi même. On perd toute motivation et en fait malgré le fait que l’on utilise l’herbe pour se socialiser à la base, ça finit par nous désocialiser.

    Tchô.

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