Yannick 04/02/2019

J’ai pris confiance en moi grâce à la boxe

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À la rentrée, j'ai décidé de vaincre ma timidité en sortant mais surtout en pratiquant la boxe de manière intensive. Une résolution tenue qui me réussit !

Avant la rentrée scolaire, j’ai fait un petit constat : ma vie sociale était nulle. Je n’avais aucun ami et encore moins de copine. Je me suis dit que j’allais devoir me bouger le cul parce qu’en plus, au niveau physique, c’était pire : j’allais bientôt faire partie du club privé des 100 kilos ! J’ai donc pris la décision de me mettre au sport de façon sérieuse, mais aussi de me forcer à me sociabiliser.

J’ai procédé étape par étape. Exit les gros concerts à 4 000 personnes et les grandes soirées. Commencer par une sortie le samedi dans un lieu qui me plaît et aller visiter des musées me semblait un bon début. C’est ce que j’ai fait.

Côté sport, j’avais l’avantage de faire du kick-boxing depuis deux ans, mais j’ai décidé de m’y mettre plus sérieusement et d’aller voir un nutritionniste pour avoir une aide dans mon alimentation.

Le coach en plein visage avec un crochet du gauche

J’ai fait deux séances de boxe par semaine dans un club pas loin de chez moi. Mais je ne vais pas le cacher : c’était compliqué d’enchaîner les pompes, les abdos, la course, le sac de frappe et les assauts (petits combats d’entraînement). J’ai vraiment craché du sang et j’ai bien failli arrêter plusieurs fois ! Mais c’est là que c’est devenu intéressant car, en persévérant, c’est devenu une routine et j’ai enfin pu commencer à prendre du plaisir en pratiquant une activité sportive. J’ai eu la satisfaction de terminer une séance. La fatigue se mêlait à une sensation de légèreté ! Je ressentais un sentiment d’accomplissement quand je gagnais un assaut ou que je réussissais un enchaînement très technique. Il y a même une fois où j’ai enfin pu toucher le coach en plein visage avec un crochet du gauche. Pour moi, c’était un plaisir de me voir progresser et depuis, c’est devenu une fierté.

A la salle pour me défouler

La boxe m’a aidé à avoir davantage confiance en moi. J’étais quelqu’un de très préoccupé, mais le kick-boxing m’a aidé à me relâcher. À mon avis, il n’y a pas de meilleur traitement contre le stress ou la colère que le fait de pouvoir taper dans un sac, quitte à se retrouver avec plusieurs bleus sur les tibias. Cela ne me permet pas d’être invincible, mais cela me rend plus serein. Récemment, j’ai eu un petit coup de blues et la première chose que j’ai faite pour évacuer la peine et la colère a été de me rendre à la salle de boxe pour exploser le sac et ainsi pouvoir me défouler. J’ai oublié un instant mes problèmes et je me suis retrouvé face à moi-même pour faire le point.

 

Yannick à l’entraînement

Cette année, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai compris que je ne devais pas m’attendre à ce que les bonnes choses me tombent dessus, même si j’ai toujours été un garçon gentil. J’ai dû oser, faire mes propres expériences, sinon je serais resté seul. Je suis sorti, j’ai trouvé des milieux où je me sens bien, je me suis fait des amis et j’ai réussi des choses qui me semblaient impossibles ! Même si j’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi, je me sens mieux qu’avant.

Avec son service civique, Charlise a découvert une partie d’elle plus confiante, plus créatif ! Elle nous raconte comment son engagement chez Unis Cité lui a redonné confiance en elle! Mon service civique m’a donné confiance.

Bien sûr, la vie n’est pas devenue rose pour autant, mais quand j’ai des problèmes personnels, je réussis maintenant à me relever rapidement car je sais que les gens que j’ai rencontré à la boxe sont devenus des amis. Je sais aussi que je peux compter sur moi-même grâce à tout ce que j’ai fait. Je suis capable de me débrouiller seul s’il le faut.

Cette année, je continue à faire de la boxe via mon club, mais aussi en autonomie, car je souhaite me perfectionner en pratiquant d’autres types de boxe, comme la boxe thaï, et ainsi gagner en expérience pour devenir un jour coach. La boxe est devenue pour moi une passion que j’espère, dans le futur, pouvoir partager.

« Ce qui compte c’est pas le nombre de coups que tu peux donner, mais c’est le nombre que tu peux encaisser et continuer à avancer. » – Rocky

 

Yannick, 18 ans, étudiant, Savigny-le-Temple

Crédit photo Pixabay // CC0 Skitterphoto

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