Pétronille L. 13/02/2015

Et si on refaisait le monde ?

J'ai l'espoir de façonner le monde dans lequel je vis, de construire un idéal. Je ne rêve pas d'une vie formidable, seulement de voir chez les gens autour de moi un peu plus d'espoir, un peu plus d'envie. Et si vous aussi ?

Quand le monde s’allume, quand les portes s’ouvrent, j’entends un sifflement assourdissant, celui qui crie, qui se bat dans ta tête. Il me dit souvent de tout arrêter. Je l’entends régulièrement quand je prends les transports en commun… Dans ces moments-là, j’aimerais fermer les yeux, mais quelque chose m’en empêche. Comme le klaxon d’une voiture qui stoppe ma pensée brutalement.

Je n’ai pas toute ma tête

Je vois le monde autrement parce que ça m’arrange. Je vis différemment de vous parce que j’écris la vie tous les jours, j’ai l’espoir de toujours façonner, de construire un idéal qui ne serait pourtant pas idéal. Non, je ne veux pas vivre dans le monde des Bisounours. Juste changer le cours de la vie pour mieux voir apparaître la profondeur des êtres.

Je m’appelle Pétronille, non je ne suis pas originale, mon prénom n’est pas atypique, c’est juste deux trois sonorités que personne n’a l’habitude d’entendre, juste des lettres, des phrases qu’on laisse s’échapper sans vraiment y prêter attention. J’ai 21 ans. C’est vrai que je n’ai pas toute ma tête, juste quelques idées qui se battent en duel.

Je ne rêve pas d’une vie formidable, seulement de voir chez les gens autour de moi un peu plus d’espoir, un peu plus d’envie. Chaque matin, je prendrais le bus et je verrais chez des hommes, sous leur manteau épais et leur gros bonnet qui cache bien souvent leur regard, une petite lueur dans les yeux qui voudrait dire : « Regarde-moi, je crois encore en quelque chose, j’ai encore quelque chose qui m’anime, j’ai encore de la magie en moi… » On oublierait toute ces phrases artificielles, ces codes sociaux qu’on m’inflige quand je croise un regard familier dans la rue. Je préfère éviter plutôt que de broder.

S’éteindre, pour mieux réapparaitre

Le monde, l’obscurité du ciel me fait peur. Pourquoi tant espérer qu’un flocon tombe du ciel et vienne s’accrocher à moi ? Pourquoi vouloir tout donner alors que bien souvent on s’éloigne de la réalité ? Signe d’espoir ? De sagesse ? J’aimerais savoir…

Bien souvent, il est préférable de s’éteindre quelques instants pour mieux réapparaître.

Est-ce trop rêver que de vouloir réécrire le monde, d’essayer de mieux le penser ? C’est dur d’exprimer une pensée. Elle est comme bloquée en moi, elle ne veut jamais se détacher de ma chair, alors, souvent, je lance des petites étincelles, des particules de ce que je ressens ; à petite dose, petite pincée.

Et quand je suis trop survoltée, trop en colère, trop triste, trop heureuse, c’est encore mieux, je danse, je joue, je souris et je ris ! C’est ainsi que je sens que la vie change autour de moi, que le monde va peut être un jour évoluer et s’ouvrir réellement.

 

Pétronille, 21 ans, volontaire en service civique, Caen

Crédit photo CC Gratisography

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