Rafael N. 14/07/2018

Mon surpoids m’a mis à l’écart, mais j’ai repris le dessus !

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Peu avant d'entrer au collège j'ai pris du poids. Beaucoup de poids. Et les remarques ont fusé, me forçant à mincir.

À 10 ans, je pesais 40 kg pour 1,20 m. L’année d’après, j’ai encore pris 10 kilos. J’étais à deux kilos de l’obésité. En un an, j’avais pris beaucoup de poids. Je mangeais en grande quantité et j’étais assez petit pour mon âge. Comme je n’avais jamais eu de problème de poids avant, je ne faisais pas attention. Mon médecin me disait de ne plus prendre de kilos, mais il disait aussi que comme j’étais jeune, j’allais m’affiner en grandissant.

Le problème, c’est qu’à l’école, certains ont commencé à parler méchamment de moi dans mon dos. Je ne sais pas trop ce qu’ils disaient, mais ils se moquaient, c’est sûr ! Pendant les discussions, à la récréation, j’étais mis à l’écart. En sport, quand il fallait constituer des équipes, j’étais souvent pris en dernier. Je sentais que je n’étais plus comme les autres.

C’est aussi arrivé quand je suis parti en colonie de vacances à la campagne. Dès que j’étais avec d’autres enfants que je ne connaissais pas, j’avais le droit à des réflexions et à des moqueries. Ça a continué comme ça pendant des mois. C’était de pire en pire. J’ai commencé à être triste et vraiment complexé. Petit à petit, ça m’a rendu timide. Je me suis rendu compte que tout ça, c’était à cause de mon apparence, alors j’ai commencé à me faire discret. Je n’avais plus la même personnalité qu’avant, je me mettais moi-même à l’écart des autres.

À partir de la fin de l’année de Quatrième, j’ai réussi à sortir de ce surpoids en faisant plus de sport qu’avant et en arrêtant de boire des sodas et de manger des gâteaux pour le goûter. Je mangeais plutôt des pommes. Puis, en grandissant, petit à petit, j’ai commencé à m’affiner. J’ai même repris goût au sport. Maintenant, je me sens beaucoup mieux. Je ne m’essouffle plus quand je marche et je me sens mieux dans ma peau. Je suis moins timide avec les autres jeunes.

Cette expérience m’a beaucoup sensibilisé. Maintenant, je fais attention à ne blesser personne quand je parle, car je sais que les paroles peuvent faire très mal.

 

Rafael, 16 ans, lycéen, Fontenay aux roses

Crédit photo Adobe Stock // © VadimGuzhva

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